Saga de Ivxennil

À l’époque où le royaume n’existait pas, à l’époque où les dragons étaient maîtres.
Ils plongeaient dans une terreur éternelle les habitants du pays, détruisant leurs villages et leurs maisons.
Les dragons vivaient de leur chasse quotidienne de nourriture, prenant un éternel plaisir à tuer ces frêles constructeurs.
Un dragon se souleva contre cette injustice, de sa montagne que Tszakraln a créé au bout de la longue chaîne, haute comme n’importe quel autre mont de la grande rangée.
Ivxennil était son nom, ce grand dragon aux écailles noires et aux yeux bleus vouait un éternel respect pour la vie, protégeant un petit village au contrebas de son territoire.
Le maître de la montagne noire était le seul dragon à avoir invité certains de ses semblables à vivre sur son domaine.
Sa femelle était naturellement la première à l’avoir rejoint, comme le souhaite la tradition dragonne.
Elle se nommait Prakndra et était d’une couleur orange avec des yeux de la même couleur.
Intelligente, elle fut la seule dragonne à adhérer à la philosophie de Ivxennil, la comprenant et la prêchant.
Lors de leur accouplement, Ivxennil avait été en compétition avec un autre mâle, Lnugraj.
Le dragon vert était devenu le vassal du maître de la Montagne Noire et celui-ci lui somma de s’installer sur son domaine et de défendre les alentours du mont de tout danger, d’origine dragonne ou non, et de perpétuer à ses vassaux la même directive.
S’il n’adhérait pas à cette pensée, il la respecta et vécut sur les territoires de la Montagne Noire, protégeant le petit village nommé Pravxrennil.
Un jour, Lnugraj partit du domaine afin de trouver une femelle.
Ivxennil, n’ayant pas été averti de ses plans, plaignit l’infidélité de son vassal et pria Tszakraln de le punir.
Il n’en fut rien comme il revint le soir même, accompagné d’une femelle, Khidnanj, et de trois nouveaux résidents pour la commune de Ivxennil, Llnangr, Ulkdnatsz et Vshknda.
Il fut ainsi décidé que, périodiquement, les vassaux s’en aillent chercher une femelle pour peupler la Montagne Noire.
Les deux couples eurent de nombreux enfants, qui devinrent amis en se côtoyant, chose qui n’avait jamais été possible auparavant.
La ville de Pravxrennil augmenta pendant ce temps de taille comme des réfugiés de villes attaquées par les dragons venaient en cet endroit où ils en sont protégés.
Le roi, Lafltamn, pensant que les dragons de la montagne noire étaient juste plus malins que d’autres, envoyèrent des armées pour les détruire, et pour sauver les habitants en les évacuant.
Ivxennil, ayant entendu cette nouvelle, tua tous les soldats.
Mais un jour, il entendu parler d’une grande menace.
Jebrunjakha, grand guerrier reconnu dans toutes les contrées, partait en croisade contre tous les dragons afin qu’il n’en existe plus.
Il avait déjà tué une dizaine de leurs congénères et d’ici peu la Montagne Noire risquerait de devenir l’un des derniers bastions de la vie dragonne.
Les habitants du village, heureusement, avaient montré leur soutien à leurs protecteurs en leur promettant de résister au chasseur de dragons.
Mais ils n’étaient pas assez forts contre lui, Ivxennil le savait.
Il ne voulait pas que les habitants se fassent tuer, il fallait donc créer une résistance dragonne.
Ivxennil poussa un long cri impressionnant, d’une beauté auditive sans équivalent, qui ne peut être entendu que dans de très rares occasions.
Il appelait les dragons du domaine à la réunion afin de se préparer pour le combat.
Des jours, ils ont débattu, sans pouvoir trouver quelconque accord, mais le danger se faisait de plus en plus proche.
Ils n’avaient toujours pas trouvé de solution à leur problème que déjà les conséquences du génocide des dragons se faisait ressentir.
Un jour, une dragonne et cinq dragonnaux arrivèrent du sud.
Comme Lnugraj s’apprêtait à la chasser, elle dit :
“Frère Dragon, clémence je te prie !
Je viens de la montagne Qir’Tamshk, un chasseur de dragon humain nous a attaqué il y a peu et moi et cinq de mes enfants sont les seuls survivants.
Mon mâle a une fois chassé dans vos terres et, comme l’un d’entre vous l’a chassé, il a remarqué comment vous vous aidiez mutuellement.
Quand l’humain est venu nous défier, il était sûr de pouvoir le vaincre.
Il n’en fut rien.
Comme le chasseur massacrait mes enfants, mon mâle, mourant, s’est souvenu de cet endroit et m’a supplié de fuir avec les enfants qui restaient, jusqu’à qu’il pousse son dernier soupir.
J’ai du laisser quelques enfants afin de pouvoir partir.
Je vous en supplie, laissez-moi vivre ici jusqu’à que la menace se dissipe !
– Vous n’avez pas annoncé vôtre nom, je prends ça pour un gage de fidélité.
Je ne suis pas le maître de cet endroit, je fus son vassal, moi, Lnugraj, suzerain de Llnangr et de Ulkdnatsz, ancien suzerain de Vshknda.
Je conçois votre peine et vous porte clémence, mais n’en abusez pas, sinon feu et colère s’abattront sur vous et votre race.
Je vous emmène voir Ivxennil, fier chef de la Montagne Noire, mais portez-lui le plus grand respect.”
La femelle s’en alla voir le maître de la Montagne Noire, et le supplia de la laisser et ses enfants vivre dans ce domaine, mais quelle fut sa surprise en entendant son interlocuteur accepter rapidement.
“Je ne vois aucun déplaisir à vous accueillir dans mon territoire, j’en suis même heureux.
Vous m’avez même donné une idée quand à comment régler un problème qui nous tourmente depuis quelques jours, par rapport justement au barbare que vous avez fui.
Mais d’abord, je vous prie de révéler votre nom, ainsi que ceux de vos enfants.
– Non, je ne vous ferais pas telle offense !
Mes enfants se nomment Polvt, Kjamtszan, Ikhatnm, Trankr et Shnakm par contre.
– Nulle offense, révélez-moi votre nom, si je vous le demande, c’est que j’en ai pas peur.
Sinon, mon fils Nékhekian et les autres enfants de ma montagne seront sûrement heureux d’avoir de nouveaux compagnons.
– Bien, je me nomme Lkadn.
– Bienvenue alors, Lkadn, mais je vous prie de rester ici, après avoir libéré vos enfants, votre vécu nous sera d’une grande aide pour notre tâche qui est de nous préparer à l’arrivée de l’ennemi.
Bien, je pense qu’il faudrait, plutôt que de lancer une offensive ou de fuir comme on avait pensé, prendre une posture défensive et de rassembler tous les dragons ici, les humains nous le font comprendre, unis, on est plus puissants.”
Après maintes discussions, ils s’accordèrent finalement sur cette idée.
Llnangr et Ulkdnatsz furent chargés de répandre la nouvelle du désastre approchant et de convaincre les dragons de les rejoindre pour former un front commun.
Seul un couple accepta cette proposition, trop peu pour pouvoir avoir un quelconque effet.
Mais comme la Montagne Noire se protégeait, Jebrunjakha faisait de plus en plus de dégâts, et quelques rares réfugiés venaient voir Ivxennil.
Quand enfin le chasseur envoya une attaque sur les terres du nord proches de la Montagne Noire, les dragons des environs reconsidérèrent la proposition de l’ami des humains.
Des couples venaient, jusqu’à que la population adulte du domaine atteigne une quarantaine de dragons.
Ce fut quand Jebrunjakha attaqua le dernier bastion des dragons.
Un émissaire vint en Pravxrennil annoncer la nouvelle de l’arrivée proche du chasseur de dragons.
Immédiatement, l’un des habitants s’en alla dans la montagne noire pour prévenir leurs gardiens du danger approchant, et de leur confirmer leur support.
L’émissaire fut capturé et brûlé vif par les habitants, pour montrer leur colère.
Lorsque Jebrunjakha arriva avec son groupe de chasseurs devant la ville, les habitants avaient pris les armes et les attaquaient.
Mais une rébellion paysanne ne pouvait rien faire contre des escadrons bien défendus, et ce fut un massacre.
Dès que les dragons apprirent la nouvelle de l’arrivée de leur ennemi et de la rébellion paysanne, tout de suite ils s’envolèrent pour attaquer leurs ennemis.
Du sol, le décollage de tous ces grand dragon devait être un spectacle magnifique comme effrayant.
Les dragons, unis, pouvaient se débarrasser de Jebrunjakha.
Celui-ci, voyant la défaite sonner à cause de l’attaque combiner des humains et des dragons, ordonna la retraite des armées.
Croyant à la victoire, les habitants poussèrent un cri de joie, mais les dragons n’étaient pas dupes, le groupe de chasseur reviendra toujours tant que Jebrunjakha sera vivant, et s’il meurt, combien de temps faudra-t-il attendre avant qu’un autre prenne sa place ?
Ce fut place à la joie et à la festivité dans le village, et Ivxennil lui-même resta pour festoyer avec les habitants, mais il fut bien clair en disant que le répit serait de courte durée.
Il exposa certaines de ses craintes aux habitants, qui lui promirent de protéger les dragons quoi qu’il en coûte.
“Mes amis, ne vous inquiétez pas pour nous.
Je ne souhaite pas vous voir tués par cet abomination de chasseur de dragon et ses acolytes.
Nous sommes un grand nombre de dragons dans la Montagne Noire, vous l’avez remarqué, alors nous pouvons nous défendre contre les armées de Jebrunjakha.
Mais j’ai peur que, maintenant qu’il a évalué nos forces, il prépare un plan malicieux.”
Les craintes de Ivxennil étaient fondées, le lendemain, le village brûlait.
L’un des émissaires de Jebrunjakha vint dans le village aider à éteindre les flammes, tout en annonçant qu’il avait vu un dragon passer et démarrer l’incendie.
En voyant le spectacle du haut de la montagne, Ivxennil dit tout haut qu’ils avaient affaire à un ennemi déloyal, et vicieux.
Il s’approcha de son fils, Nékhekian, et lui dit :
“Mon fils, peut-être que d’ici peu je ne serais plus ici pour te parler.
Les dragons sont en danger d’extinction, nous avons affaire à un fanatique qui ne voit que les erreurs de nos congénères.
Mais prends garde à ne pas devenir comme lui, ne mets pas tous les humains dans le même sac, il y en a des bons et des mauvais, comme nous dragons.
Si nous perdons la bataille, je veux que tu fuie vers le nord.
Je ne connais aucun dragon dans le nord, les humains ne les connaissent pas non plus, alors ils ne te chasseront pas jusque là-bas.
Je veux que tu vives pour pouvoir perpétuer ce qui est juste, le respect de la vie.”
Ivxennil appela au rassemblement des dragons, et leur dit que la bataille finale approchait, que bientôt Jebrunjakha arriverait dans la Montagne Noire.
“Nous combattons pour un futur pour notre race !
Je rêve d’un monde où humains et dragons pourront cohabiter sans s’entretuer, et je sais que nous y arriverons.
Prakndra l’a vue, et je porte une foi totale en ce qu’elle dit.
Mais quoi qui se passe, nous devons donner toutes nos forces pour la bataille à venir, peut-être la dernière que nous devrons combattre.
Lorsque Tszakraln nous accueillera, elle saura qu’on aura fait quelque chose de juste.
Allez, mes compagnons, défendons notre peuple !”
La déclaration fut accueillie avec joie par les différents dragons, et ils se mirent tous en place pour le dernière bataille.
S’ils gagnaient, les dragons prouvaient que eux aussi savaient vaincre en s’unissant.
S’ils perdaient, Tszakraln les accueillera sous le signe du triomphe.
Rapidement, les hostilités vinrent, comme l’armée de Jebrunjakha avait profité de l’agitation pour passer au-delà de Prakndra.
La bataille fit rage, et chacun des dragons faisait de son mieux pour survivre, et donner un futur à leurs enfants.
Mais rapidement, les dragons perdaient des éléments.
Jebrunjakha le traître avait attaqué les enfants pendant l’agitation, et les égorgeaient, comme leur peau molle ne pouvait pas encore les défendre contre les armes blanches.
Les femelle, horrifiées, accoururent pour sauver leur portée, mais à ce moment-là, des balistes placées en arrière les tuaient facilement.
Ainsi, le nombre de dragons diminua fortement, jusqu’à qu’il ne reste plus que Ivxennil et Lnugraj.
Afin de se protéger, ils s’envolèrent haut dans les airs, et repensèrent leur plan.
Ils avaient perdus, mais les enfants s’enfuyaient, pour se faire massacrer.
Comme le dernier groupe tentait de s’enfuir, les deux dragons plongèrent pour les sauver.
Lnugraj fut le premier à tomber sous une catapulte, et Ivxennil, dans un acte héroïque, étendit ses ailes afin de couvrir les derniers enfants qui s’enfuyaient.
Une pluie de projectiles s’abattit sur lui.
Nul ne sait ce qu’il a tué, mais il a tenu bon plusieurs attaque, jusqu’à qu’il tombe, ne laissant que trois pauvres dragonnaux derrière, trop loin pour être tués.
“Nékhekian…
Je t’ai prédit notre mort à tous, j’espère que tu fait partie des trois derniers survivants.
Plus aucun dragon ne vit dans nos montagnes, c’est une victoire pour les humains, une défaite pour notre race.
Je t’en prie, ne cède pas à la colère, rappelle-toi mes enseignements, si tu fais la paix avec les hommes, ils t’aideront.
Ta nouvelle génération de dragons va sûrement faire de grandes choses, j’en suis sûr, si tu ne cède pas au mal.
Tszakraln va m’accueillir dans son royaume, mais le vrai travail est ici, dans le monde des morts, mais je regarderais ce que tu feras de ma montagne.
Adieu, mon fils, si tu n’es pas déjà mort.”
Le fier dragon poussa son dernier soupir, comme les humains festoyèrent.
Ivxennil est mort, emportant avec lui la fière lignée des dragons.
Ô, Ivxennil, ton sacrifice ne fut point vain.
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde en paix, et cela grâce à toi.
Jamais assez nous pourrons te rendre assez de gratitude pour ton service qui t’as coûté ton futur.
Nous ne pouvons que nous souvenir de ton action, et nous le ferons pour l’éternité.

Tsektzhanj

Les Tsektzanj sont des démons Tjokheriens récurrents dans la cosmologie de ce peuple. Ils sont généralement caractérisés comme des personnes entre le dragon et l’humain, et certains spéculent qu’il existe réellement des Tsektzhanj.

Histoire

Les premières sources parlant de ce démon nous parviennent d’aussi loin que l’empire du Kajial. Ces sources parlent de monstres qui vivent dans l’actuel Plateau Tjokherien, des bêtes anthropomorphiques ressemblant aux Wyvèrnes, ancêtres des Dragons tjokheriens d’aujourd’hui. Ils disent que “ces monstres ravagent les cultures et brulent les humains normaux qu’ils rencontrent”. Un autre document nous montre aussi une sorte de croisade envers ces monstres, comme ils rendaient la région instable. D’après un autre document daté de quinze ans après ce dernier, la menace aura été éradiquée, mais le temps qu’a pris ce mouvement nous laisse imaginer la puissance de ces monstres.

C’est plus tard que nous viendront des descriptions plus fidèles du Tsektzhanj, durant l’ère de l’empire du Kojjaarh. Ils nous laissent des dessins variés de ce monstre, dans des tombeaux notamment où ils sont représentés de manières figurative, mais aussi dans le célèbre Traité de la Faune des Terres de l’Ouest. Tout un chapitre est consacré à celui-ci. Galgaad décrit alors la population comme “très faible, surtout grâce à des actions menées par [ses] prédécesseurs, mais le faible nombre, [qu’il estimerait] à une bonne trentaine, est suffisant pour détruire des bourgs en une nuit tellement que leur voracité est inébranlable”. Mais il est aussi important de noter que, selon lui, “certains [Tsektzhanj] semblent néanmoins avoir acquis de l’intelligence et ceux-ci tentent de se déguiser en humain grâce à leur magie innée, mais ils finissent par être découvert, [il a] entendu parler par exemple qu’il y a quelque années, un dignitaire s’était révélé être un [Tsektzhanj] et a été tué juste après”.
A la différence de ses prédécesseurs, Galgaad décrit les Tserktzhanj comme un peuple sauvage mais qui peut se rapprocher de la nature humaine, certains pouvaient même mourir en emportant leur secret dans la tombe. Il fournit aussi des dessins fidèles de ces créatures qui révèle un hybride entre un être humain et un dragon, mais il reste à savoir pourquoi. Galgaad en parle dans son livre et dit que “l’origine des [Tserktzhanj] est assez vague, mais doit être due à des phénomènes magiques, et donc des mères peuvent accoucher de certains de ces monstres. Mais la raison pour laquelle ils ne sont alors pas tués immédiatement comme les enfants malformés dans [sa] civilisation est peut-être dû au fait que l’enfant ne naît en réalité pas physiquement. [Galgaad a] déjà vu des cas d’enfants qui à leur naissance étaient devenus de la magie à cause d’un taux de concentration magique dans le sang de leur mère trop élevé étaient réapparus à côté de leur mère, avec des mutations génético-magiques”. Galgaad en déduit donc que les Tsektzhanj sont le résultat de mutations génético-magiques et malgré un refus de la communauté à l’époque de la publication, le prouve une lettre de contestation, beaucoup de scientifiques s’accordent avec cette théorie, s’ils croient en l’existence du monstre.

Après la fin de l’empire Kojjaarh, les seules mentions du monstre se trouvent dans la mythologie locale. Certains scientifiques pensent à la disparition du phénomène, principalement les Galgaadistes, comme la fin des Kojjaarh cause une perte de prestige de la magie dans le bassin de l’Otso mais d’autres font le rapprochement avec un évènement similaire qui arrivait de l’autre côté des montagnes, dans le sud Hongbeili, des monstres nommés les Tiantianjing, soit “Bêtes de l’Enfer”, alors que la perte de prestige de la magie était aussi d’actualité dans ce pays renfermé sur lui. Mais il est aussi important de noter que, même si les Morrhenniens avaient des lois très strictes sur les croyances locales, des colons morrhenniens installés dans les terres Tjokherriennes laissent des traces de sacrifices à la manière locale pour éloigner les Tsektzhanj, ce qui peut aussi montrer que le phénomène avait toujours lieu dans la région.

C’est lors de la chute des Morrhenniens et la création du Royaume Tjokherien que les Tsektzhanj reviennent dans les textes. Ce moment pendant lequel la magie fleurit à nouveau dans le bassin et la menace des Tiantianjing disparait, celle des Tsektzhanj réapparaît, mais la forme civilisée commence à devenir prédominante, comme on retrouve beaucoup plus d’exemples de ces personnes tuées parce que leur secret a été découvert que des monstres qui dévastent les villages, même s’ils existent toujours. C’est donc à cette période que des savants cherchent quels sont les signes distinctifs de ces monstres afin de mieux les localiser. C’est Aage Jetszhakajma qui va notamment aider à cette recherche comme il publiera un livre sur un de ses amis qui s’est révélé être un Tsektzhanj et donc tous ses comportements qui le différaient d’un humain normal. Mais par rapport à ce qu’on pourrait penser, cet ouvrage n’a pas été créé afin d’éradiquer la race, mais plutôt pour la sauver. Cela aura marché comme le roi Ukjana II, prince lorsque le livre est sorti, publiera un édit interdisant l’exécution sommaire d’un Tsektzhanj sauf si celui-ci présente d’évidents signes d’agressivité, mais il n’est alors autorisé que de le blesser pour l’immobiliser, un juge devant déclarer si cette personne était dangereuse ou non. Mais ceci ne sera pas assez et nombre des juges déclareront le Tsektzhanj agressif.

Après l’annexion Spasoïenne, peu de choses ont été dites à nouveau sur le monstre, étant systématiquement remis à l’état de légende, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Malgré toutes les preuves montrées, toutes ont une contre-preuve. Le peuple violent du Kajial a été ainsi associé avec les Proto-Tjokheriens, qui était déjà décrit par les Ferñarksai comme un peuple violent et très dangereux. Les preuves de Galgaad sont généralement considérés comme fausses par la communauté contre leur existence, faisant le parallèle avec d’autres fausses informations qu’il a donné comme par exemple l’Okkanaoia qui s’est révélé être une légende du début jusqu’à la fin, fait démenti grâce à l’absence de consistance entre les esquisses et le fait qu’il n’en ai jamais vu, ce qui est la même chose avec sa présentation du Tsektzhanj, et leur présence sur les tombeaux est expliqué grâce aux légendes. Les Tiantianjing sont considérés eux comme des bêtes non liées aux Tsektzhanj, des simples cousins des dragons qui ont évolué de manière plus bipédique après les Wyvèrnes de Fashaankuoi. Finalement, les preuves de l’ère du Tjokheria indépendant sont expliquées par les Mérochangelins, des enfants ayant été kidnappé afin de les faire tenter de devenir des changelins pour accéder à l’immortalité. Il existe toujours aujourd’hui quelques Mérochangelins et leur forme non transformée ressemble un peu à un demi-dragon.

Mythologie

Mythologie Tjokherienne

C’est dans la mythologie Tjokherienne que la mention du Tsektzhanj apparaît le plus. Ils sont décrits comme des êtres mi-homme mi-dragon et qui sont soit comparable à des bêtes sauvages, soit des monstres qui ont signé un pacte avec Xaaikhavka, dieu qui cherche à détruire la vie pour que tous deviennent des monstres.

Il est dit que ces monstres proviennent du Dragon Nékhekjan qui aurait mangé des enfants et comme il les rejetaient, ces enfants se sont transformés en Tsektzhanj. En suite, le Dragon, dégoûté de l’horreur qu’était ces enfants, les a abandonnés à leur sort, mais l’un d’entre eux s’est accroché à son deuxième père, qui a décidé de l’élever. On dit que c’est après cet épisode que Nékhekjan s’est définitivement installé sur la Montagne Noire et a créé une nouvelle génération de dragons en élevant Kakxain, le Tsektzhanj qui l’a suivi.

Celui-ci connait aussi une Saga, écrite par Atszhikja Gjortnda, qui raconte comment il a été élevé par son père et sa rencontre avec ses frères, qui sera désastreuse comme il se fera tuer par eux. Lorsque Nékhekjan comprend que son fils est mort, il demandera à une de ses filles dragonnes, Gilbrix, de le tuer avec un poison qu’il leur avait appris à utiliser s’ils devaient se protéger contre d’autres dragons. Ce sera elle qui plus tard élèvera l’enfant humain Khellil et qui sauvera celui-ci à la mémoire de son père.

Mais les autres Tsektzhanj sont eux devenus des furies, après leur abandon par leur père. On raconte qu’ils sont responsables de destruction de villages entiers et qu’ils auraient massacré une dragonne, une de leurs demi-sœurs, Jokha, ce qui aurait provoqué la colère de Khellil et des autres dragons qui auraient tués tous ceux responsables de ce meurtre. En résultat une croisade contre les Tsektzhanj qui a donc causé l’extinction de ce peuple monstrueux, mais il est dit que Xaaikhavka les ressuscites tous les cent ans, au moment où les portes de son monde où il a été banni.

C’est l’origine de la fête de Jkhalnda tous les cent ans qui est censé par l’unité de tout le peuple Tjokherien renforcer les portes du monde de Xaaikhavka pour éviter la résurrection des Tsektzhanj ainsi que d’autres monstres. Aussi, on retrouve dans beaucoup d’œuvres Tjokheriennes la figure du Tsektzhanj pour représenter la colère, la furie et la soif du sang. Le nom est d’ailleurs l’origine du mot Etjatsekhanj, qui signifie la soif du sang, l’envie du meurtre, le tueur en série ou alors une “boucherie” (la 1ère Guerre Mondiale Terrestre est qualifiée avec ce mot).

Mythologie Spasoïenne

Le monstre est entré dans la Mythologie Spasoïenne à l’époque de la conquête du Royaume Tjokherien, sous le nom de Serqañ. Il est décrit de la même manière que dans le mythe originel, mais la plus grande différence réside dans la caractérisation des monstres. Au lieu des Tsektzhanj sauvages et pactisant avec la mort, le Serqañ est lui un des monstres de l’entité suprême Janacjo qui souhaite ainsi grâce à eux montrer que le mal peut être endigué si on donne une bonne éducation, et aussi pour donner un ennemi de taille aux Xipañana afin de les éliminer lors du Széjrana, équivalent du Ragnarök Nordique.

Mythologie Otsienne

Le Tsektzhanj, connu sous le nom de Šukaiunira, dispose d’un rôle très différent dans la mythologie Otsienne. Ils apparaissent uniquement dans la légende de Yaupauloa au chapitre de la Montagne Noire, mais ils y sont décrits comme “des monstres cherchant à bloquer le passage de quiconque voyageait dans ces terres, [s’ils n’avaient] pas préparé de l’acide Fjeiteili pour détruire des dragons au cas où, [ils ne seraient] jamais sortis vivant du col”. Ainsi ils sont présenté comme un peuple sauvage et agressif, mais il n’est jamais mentionné un quelconque lien avec des entités ténébreuse, ni une résurrection : ce sont simplement des êtres vivants qui se reproduisent entre eux.

Autres Mythologies

Le Tsektzhanj est aussi présent dans des mythologies environnantes, mais ne présente qu’un rôle mineur, ou le même que l’un de leur voisin. Les peuples Morrhenniens ont hérité du monstre à la manière des Tjokheriens, les peuples du Fjalé et du Bassin de l’Otso à la manière de l’Otso et les peuples Spasoïens à la manière des Spasoïens.