Poussière de Vie

Un vieil homme est assis dans la bibliothèque de Pserodoios. Il écrit. Quelqu’un entre dans la bibliothèque. Il s’approcha de son ainé, en l’admirant. Le vieil homme le remarque et dit :

“Ah, te revoilà. Tu viens souvent me voir. Ah… que veux-tu savoir désormais ?
– Cela fait une semaine que je ne suis pas venu, maître, je venais demander si tout allait bien.
– Une semaine ? C’est long ?
– En effet, maître. Je pensais que vous vous inquiétez. Or, il semble que non, et j’en suis gré.
– Vous êtes toujours en train de courir après le temps. Est-ce parce que vous savez que votre heure est proche ?
– Nous vous envions pour cela, maître, nous vous envions votre immortalité.
– Je suis vieux désormais, bon simplement à écrire mes mémoires dans cette bibliothèque qu’il y avune centaine d’années déjà j’étais en train de superviser et aider àsa construction. Je ne suis bon à rien désormais, je ne vois plus la lumière du jour, Je ne suis pas sorti de cette bibliothèque depuis des années, car si j’essaye, mon dos craque et je tombe par terre.
– Ne voulez-vous pas essayer notre nouvelle technologie, les fauteuils roulants ? Vous pourrez alors vous déplacer à loisir.
– Je n’ai plus de force dans mon dos, je n’ai plus de force dans mes jambes et je n’ai plus de force dans mes bras. Je ne peux me déplacer.
– Pourquoi alors ne pas être aidé ?
– Si je dois me déplacer un jour, ce sera de mes propres moyens. Je vous envie tout de même, mortels. Vous pouvez mourir, vous n’aurez jamais à souffrir ce genre de maux.
– Mais personne ne souhaite mourir ! On souhaite vivre longtemps comme vous et ainsi délivrer notre sagesse et notre expérience aux générations futures ! Quel qu’en soit le prix !
– À cause de mon immortalité, je suis condamné à ne m’attacher à personne et à vivre l’éternité comme un vieillard sans force, éternellement coincé dans cette bibliothèque à écrire mes mémoires. C’est comme cela que je souhaiterais donner mon savoir, en écrivant ! À quoi ça sert de vivre une vie de souffrance pour donner notre sagesse si on peut remplir le même but tout en ne souffrant pas ?
– Tout est éphémère, maître, sauf vous. Vos livres seront peut-être un jour détruits à cause de la stupidité de notre race dont vous m’avez parlé à plusieurs reprises. Un jour, Pserodoios sera mis à feu et à sang et votre savoir sera oublié. Personne ne saura comment vous et vos amis ont créé l’univers, et des croyances comme celle des hommes du Sud seront la seule explication de l’univers, personne ne connaîtra plus la vérité.
– Tout est éphémère, c’est la vérité. Mais que j’aimerais être concerné par cette loi. Je pouvais mourir auparavant lorsque les personnes de ma race étaient encore avec moi. Or je suis sûrement le dernier sur cette planète et l’un des derniers dans l’univers. Jamais personne ne pourra me tuer, alors que c’est mon souhait le plus ardent. J’ai consommé trop d’énergie vitale durant toutes mes années précédentes comme je voulais rendre le peuple heureux. Je vous ai donné la maîtrise de la magie et j’ai creusé pour vous le bassin, je vous ai donné la richesse et je vous ai donné le savoir. Tout cela m’a coûté ma force vitale. Mais je suis heureux d’avoir fait cela. Je suis désormais heureux, je n’ai plus rien à faire ici. Je veux mourir.
– Mais vous ne pouvez pas mourir ! Vous n’avez pas terminé vos mémoires, personne ne connaîtra toute l’histoire !
– Tout le monde devra alors l’inventer. Je ne dois pas donner mon explication de l’univers, c’est vous qui aurez l’explication la plus juste comme c’est vous qui l’avez trouvé. Je n’aurais que fait de vous guider vers l’illumination. C’est lorsque vous aurez votre définition de l’univers qu’elle deviendra vraie, je ne eux que vous aider à la trouver car personne ne connait la vérité sur l’univers. J’ai accompli ma mission, je suis en paix. Poursuis mon enseignement et trouvez la vraie valeur de la vie.
– Maître ! Insinuez-vous que vous allez mourir ?
– Non. Je ne peux pas mourir même si je le souhaite. Mais tout est éphémère, comme tu l’as très justement dit, et je n’échappe en réalité pas à cela. À Dieu, si telle chose existe.”

Comme le jeune homme hurlait à la pitié et au combat contre le destin, le vieillard commençait à se décomposer en des particules bleues lumineuses. Comme la décomposition se terminait, une orbe bleue se formait. Lorsque le processus termina, le jeune homme toucha en hurlant et en pleurant cette orbe, comme il disait à celle-ci que son maître avait encore des choses à faire. Mais lorsqu’il sentit l’orbe se mouvoir, il reporta son attention dessus. Il sentit qu’il pouvait plonger sa main dedans, ce qu’il fit. Et alors, il vit l’orbe se séparer en de multiples filaments qui qui se logèrent droit dans son cœur. Le jeune homme se sentit changer mais rien était visible pour quelqu’un d’extérieur, sauf le changement de couleur de ses cheveux et yeux, qui devinrent bleus comme le furent ceux du vieillard autrefois. Il sentit principalement un pouvoir s’éveiller en lui. Il nomma cette sensation la Karedeonwo, et ainsi se nomma la nouvelle race à qui il appartenait. Il n’était lus un humain, il était un Néo-Changelin, un Karedonwo. Il se sentit alors prêt à créer une nouvelle race de changelins, qui n’aura plus les défauts des originels. Le nouveau maître sortit de la bibliothèque et partagea son pouvoir aux habitudes de se cité, pour qu’ils deviennent comme lui.

Le dernier mot que le vieux Changelin avait écrit était “Renouvellement”.

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